Les 12 et 13 septembre 2022, près de 800 personnes venues de toute la France et issues de structures diverses ont pu échanger autour des enjeux d’une transition agro-écologique et alimentaire répondant à l’urgence climatique et sociale.
Ces deuxièmes Assises se sont déroulées dans un contexte de « crises » multiples, après un été marqué par la sécheresse, les feux de forêt et les événements météorologiques extrêmes : Covid-19, guerre en Ukraine, hausse des prix des matières premières et de l’énergie, inflation et augmentation de la précarité alimentaire… Face à ces crises, les participants aux Assises misent sur des réponses communes. Dans les discours, dialogues et débats, c’est le vocabulaire du « faire ensemble » qui a prédominé : coopération, coordination, partenariat, réseau, alliance, solidarité, partage…
Le rôle des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) a pu être questionné, huit ans après leur introduction par la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (LOAAF) du 13 octobre 2014, et à la lumière du rapport remis par le sénateur Frédéric Marchand au Ministre de l’Agriculture le 29 août 2022. Les PAT peuvent être supports d’initiatives multi-acteurs au sein des territoires et vecteurs de coopérations entre territoires. Les collectivités territoriales jouent un rôle indéniable dans la gouvernance des systèmes alimentaires, d’autant plus si elles participent à un PAT. Cependant, elles ne sont pas les seules à porter des projets et des politiques dans le champ agricole et alimentaire : une coordination avec l’échelon national et l’échelon européen apparaît essentielle pour qu’elles puissent agir efficacement.
C’est pourquoi Nantes Métropole, Montpellier Méditerranée Métropole et Terres en Villes, co-organisateurs des Assises 2022, ont souhaité signer un texte d’engagement et d’interpellation. La Déclaration de Nantes rappelle les valeurs communes des signataires et demande une action immédiate de l’État et de l’Union Européenne sur quatre points : la lutte contre la précarité alimentaire des citoyens, la lutte contre la précarité économique des producteurs, la protection et la reconquête du foncier agricole, et l’affirmation de l’alimentation comme service public et bien commun à travers la restauration scolaire. La Déclaration a été ouverte à la signature par tous les territoires.