Transition alimentaire : il y a urgence !

Une conférence pour replacer les enjeux agricoles et alimentaires dans le contexte actuel, marqué par le changement climatique et l'augmentation de la précarité

12 septembre 202209:00-10:30Cité des Congrès - Auditorium 800
Séances plénières

Présentation

Les crises écologiques et sanitaires de ces dernières années ont renforcé l’urgence de la transition agro-écologique et alimentaire et sa mise à l’agenda local.

Les causes et les conséquences du changement climatique sont de mieux en mieux connues, notamment grâce aux travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les agro-écosystèmes et les filières alimentaires, qui subissent déjà les effets de la hausse des températures, de la multiplication des événements météorologiques extrêmes ou encore de la dégradation de sols, sont forcés d’anticiper le changement et de s’y adapter. D’autre part, la réduction de l’empreinte écologique humaine (les émissions de gaz à effet de serre, la dépendance aux énergies fossiles, l’artificialisation des terres…) est aujourd’hui un défi majeur. Il est donc urgent d’engager des démarches d’adaptation et d’atténuation.

Le changement climatique va exercer une pression croissante sur la production et l’accès à la nourriture, en particulier dans régions vulnérables, compromettant la sécurité alimentaire et la nutrition.

Contribution du Groupe II au Sixième rapport d’évaluation du GIEC, Résumé pour les décideurs (27 février 2022)

Le changement climatique n’impacte pas tous les individus de la même manière et tend à aggraver les disparités sociales. L’urgence climatique se double d’une urgence sociale, rendue visible et renforcée par la pandémie de Covid ou la crise ukrainienne. Les inégalités alimentaires reflètent et renforcent d’autres inégalités sociales (de richesse, de santé, de genre…) et existent à toutes les échelles : entre pays ; au sein des pays, entre territoires ; et à l’intérieur même des territoires.

Les mesures multisectorielles prenant en compte la biodiversité et les écosystèmes et s’attaquant aux inégalités sociales accroissent la pertinence et l’efficacité des réponses apportées au changement climatique.

Atelier coparainé par l'IPBES et le GIEC sur la biodiversité et le changement climatique, Rapport d'atelier (10 juin 2021)

Ainsi, il est essentiel de repenser les pratiques de production, de transformation, de distribution et de consommation afin qu’elles soient prennent en compte le changement climatique, mais aussi la préservation de la biodiversité, l’augmentation de l’autonomie alimentaire des territoires, les attentes des citoyens en matière d’alimentation saine, durable et accessible à tous, la création et le partage des richesses et le développement d’emplois rémunérateurs et porteurs de sens.

Pour ouvrir ces Assises, nous avons invité Patrick Caron (docteur vétérinaire, géographe au Cirad, ancien président Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition du Comité des Nations Unies sur la sécurité alimentaire mondiale) et Pauline Scherer (sociologue-intervenante, animatrice de programmes de recherche-action et d’expérimentations sociales et coordinatrice de l’association Vrac & Cocinas à Montpellier) à expliciter l’ensemble de ces enjeux et à s’interroger sur le sens à donner à la transition agro-écologique et alimentaire.

Cette séance sera animée par Frédéric Denhez, conférencier et auteur, spécialiste des questions d’environnement.

Intervenant.e.s

Didier Martin

Johanna Rolland

Présidente de Nantes Métropole

Patrick Caron

Géographe au Cirad, ancien président du groupe d’experts de haut niveau (HLPE) du Comité des Nations unies sur la sécurité alimentaire mondiale

Pauline Scherer

Sociologue-intervenante, co-fondatrice de l'association Vrac & Cocinas

Programme de l'événement

  • Discours d'ouverture de Johanna Rolland
  • Intervention de Didier Martin, Préfet de la région Pays de la Loire et de Loire-Atlantique
  • Mots d'ouverture des co-organisateurs
  • Conférence à deux voix par Patrick Caron et Pauline Scherer